Au tournant du nouveau siècle XXI, avec Laure Vernière mon double littéraire et compagne de ma vie, nous avons décidé d’enquêter sur le problème de l’eau et sur le stress hydrique qui, pour les populations, en découle… sans jeu de mot ! Cette urgence environnementale se devait de commencer par l’Inde ! Nous avions prévu trois volets, nous en avons réalisés deux, en Inde et en Sibérie.
Pour cela, nous avons choisi la Narmada, grand fleuve indien qui traverse le sous-continent d’Est en Ouest et qui est considérée comme la « déesse mère » au bord de laquelle les Hindous vénèrent Shiva.
Nous avons traversé et suivi jusqu’à sa source cette longue étendue liquide de Maheswrar à Amarkantak. En 1963, Nerhu, l’iconique Premier Ministre, déclarait que le projet pharaonique d’installer 2000 barrages sur la Narmada représenterait les nouveaux temples de l’Inde moderne…! Que d’aventures sur ce parcours, où j’ai essayé par mes photographies d’exprimer la Beauté de ce fleuve et le lien qu’il représente entre le monde matériel et le monde spirituel.
L’association Narmada Bachao Andolan lutte toujours contre l’injustice que représente la submertion du Madhya Pradesh en faveur de l’irrigation du Gujarat depuis la construction du barrage controversé de Sardar Sarovar.
Le voyage et l’exposition furent soutenus par Shiseido la Beauté, Japon et par les éditions Condé Nast, AD
« I bow my head in reverence to our ancestors for their sense of the beautiful in nature and for their foresight in investing beautiful manifestations of Nature with a religious significance » Gandhi (in Waring Maw, 1995).