Urban et Oceano Steam

Urban et Oceano Steam

Installation
2016

Dans la continuité de la série Extralight, ces photographies plasticiennes complètent mon projet de créer une Saga visuelle. Elles ont été réalisées dans l’ « entre-deux de la prise de vue » à la suite d’installations de fumigènes dans deux espaces :

Un espace urbain, le quartier de Bacalan à Bordeaux en mutation.
Un espace naturel, les grandes étendues océaniques de la façade atlantique des Landes.

Taguer les paysages et les vues urbaines de ces fumées de couleur, - dans leur légereté et leur dérision -, signifie pour moi la fragilité d’un état et sa disparition, mais aussi la révolte devant la modification d’un quartier, l’effacement de la mémoire ouvrière et maritime, la densification urbanistique irresponsable, (le quartier portuaire de Bacalan),  ou la crainte d’une pollution majeure sur un site naturel (les plages de l’Atlantique).
Plus encore, par la mise en scène de ces fumées parfois rouges, on y voit l’image d’une guerre qui menace et nous cerne un peu partout ! Je pense aussi à l’artiste bordelais Pierre Molinier, qui reprenant une phrase d’Henri Michaux dans la Ralentie soupire en parlant de ses jambes dont il était fétichiste : « Mes jambes, si vous saviez, quelle fumée ! »

« Les conventions des hommes ça ne tient pas debout. Petit à petit je me suis évadé de tout ce qui pouvait être conventions sociales... » Pierre Molinier.

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